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Le paysage est le décor de nos aventures, il aime poser nu, une feuille sur le sexe.

J'ai pisté ce cyprès qui courait dans l'horizon, puis par ce chemin. Il m'amena sur cet épilogue de pierre. Petit cimetière à la tombe unique, avec ces flammes conifères et son muret qui feint le mystère.

" C'est en pistant un cyprès échappé d'une peinture italienne,

alors que je faisais mon Van Gogh en bronzant à pied d’œuvre,

que j'en suis arrivé là !

Il y a toujours un clébard qui aboie au loin, une colombe ou un pigeon qui roucoule,

le vrombissement d'une tondeuse, des prolétaires qui creusent, des chiens qui promènent leurs vieux...

C'est un peu à l’écart du village que je le trouve, cherchant de ma fenêtre mobile,

à l'horizon, une poignée de fléchettes vertes plantées sur ma cible.

Alors j'ai un peu civilisé mon dessin pour lui apprendre à représenter les choses,

le calmant sur le tourment, avec moins d'autonomie certes, lui repassant un peu le gribouillage

et cela fait un bail que j'ai une toile dans la main.

Il ouvrit ( mon dessin) alors grand les yeux, comme un lémurien, vit les murs et le rien, le si loin et le cyprès, le ciel, les ombres et les tombes,.....on ne peut pas tomber plus bas !


Ce cyprès avait une silhouette élégante, avec un costume sombre de vieux wagon de la poste.

À sa recherche je traversai le paysage d'un dessin alerte.

Il me conduisit de petits chemins bordés de murets à genoux

en collines coiffées de casques de cailloux.

Il se réfugia derrière des murs à l'allure de nougat aux amandes,

se découpant sur le ciel monochrome et vide,

pour planter ses racines dans des hommes couchés sous leurs dates. »

feutre sur papier ( 120x80 )

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